Deux membres du collectif ont participé aux réflexions menées dans le cadre du PAT

Le Grand Clermont et le Parc Naturel Régional Livradois-Forez élaborent leur Projet Alimentaire Territorial (PAT)

Quelques précisions sur le PAT :

Le Plan alimentaire territorial est un programme national cofinancé par l’union européenne (FEADER)

Le programme PAT du Grand Clermont- PNR Livradois-Forez s’appuie sur le scénario Afterres 2050 avec un scénario intermédiaire 2030 (réduire l’impact important de l’agriculture sur le climat, rééquilibrer notre régime alimentaire, généraliser une agriculture multifonctionnelle, réduire les importations de protéines, développer l’extensification des systèmes d’élevage, etc….).

Le PAT Grand Clermont – PNR Livradois Forez a débuté ses concertations et réunions en octobre 2017. De nombreux organismes du département participent à ce projet : organismes liés à l’agriculture, à la recherche, à la consommation, à la transformation des produits, ainsi que des associations, etc…). A la 2ième plénière de Courpière, il y avait 80 participants.

Le Réseau Amap Auvergne Rhône-Alpes a été invité à participer dès le début à l’élaboration du PAT dans le cadre d’ateliers pour réfléchir ensemble aux actions à mettre en place concernant le foncier, la consommation, la production, la transformation, et la distribution à destination de la restauration collective. C’était l’occasion de promouvoir le modèle des AMAP et le lien que nous faisons entre l’agriculture et l’alimentation.

Le réseau AMAP AURA, par l’intermédiaire d’Amélie CHARVERIAT la coordinatrice, a sollicité la participation des AMAP du département et seulement trois Amap ont participé : AMAP Saint Jacques, AUB’AMAP, AMAP Vic le Comte.

Les objectifs du PAT sont :

  • d’améliorer l’auto-approvisionnement du territoire
  • d’offrir à tous une alimentation saine et équilibrée issue de circuits courts
  • développer une agriculture rémunératrice pour l’agriculteur et respectueuse de l’environnement
  • rapprocher les différents acteurs de la chaine alimentaire, du producteur au consommateur en passant par les transformateurs, les distributeurs, les restaurateurs.

Trois étapes ont été définies :

1 – diagnostics en oct- nov et déc 2017 avec des visites et ateliers sur la consommation, la production et la distribution des produits.

2 – ateliers pour faire ressortir des idées d’action (plénière de Courpière le 8 février 2018)

3 – prochaine rencontre en mai 2018

 

Synthèse des ateliers lors de la 2ième réunion plénière à Courpière

Atelier 1 : comment préserver les terres agricoles en surfaces et en qualité ?

Création d’une cellule de veille, sensibilisation des élus pour la préservation des terres agricoles et rôle

de la collectivité pour l’installation et la transmission

Atelier 2 : comment accompagner l’évolution des pratiques en faveur d’une agriculture respectueuse de l’environnement et rémunératrice ?

Evolution vers des systèmes mixtes de polyculture/polyculture élevage, diagnostic agri- environnemental mais difficultés des paysans à revoir leurs pratiques ; travail d’animation, de témoignages auprès des agriculteurs, développer les aides techniques (Bio 63), trop de marques, de label.

Atelier 3 : comment renforcer et créer des filières pour favoriser l’autosuffisance alimentaire du territoire d’aujourd’hui et de demain ?

Création et maintien d’outils de transformation, création d’un réseau d’animateurs et de techniciens par filières ainsi que la création ou le maintien d’outils de transformations (abattoirs, laiteries, …).

Commencer par la filière maraichage ; les outils et la demande existent. Cela pourrait être un tremplin pour enclencher une dynamique.

Atelier 4 : comment développer une culture du consommer sain, local et responsable ?

Structurer et mettre en cohérence/ coordination des initiatives existantes, valoriser les bonnes pratiques

Recenser et développer les formations professionnelles sur l’alimentation saine, durable et locale auprès

des professionnels des collectivités, des bénévoles des associations, des éducateurs

Créer un parcours d’éducation alimentaire dans les écoles

Atelier 5 : comment faciliter l’accès aux produits locaux ? :

Aub’amap a participé à cet atelier ; au travers des Amap, nous avons mis évidence que l’objectif du PAT était atteint (relation directe des producteurs et des consommateurs, produits sains et de qualité, une agriculture rémunératrice et respectueuse de l’environnement,…)

Toutefois, même si les Amap vont encore se développer dans le département, elles vont toucher un nombre limité de personnes ; il faut trouver les solutions pour impacter le plus grand nombre.

Le groupe de travail a mis en évidence ce qui pouvait faciliter la relation entre les producteurs et les consommateurs :

– mieux faire connaitre les différentes possibilités : Amap, ventes à la ferme, magasins de producteurs

– aider au développement de nouvelles solutions (coop d’achat, drives locaux, épiceries locales)

– accompagner et former les producteurs à la négociation avec les grandes surfaces

– développer une marque ou un label « produit local et de qualité »

Atelier 6 : comment favoriser le développement local d’une alimentation durable, saine et locale en restauration collective :

Information, sensibilisation et formation des personnes qui travaillent en restauration collective : élus, gestionnaires et cuisiniers

Création d’une unité de transformation de légumes à destination de la restauration collective

Conclusion

Dans le cadre de ce PAT, l’évolution de l’agriculture et la transition pour une alimentation de proximité, dans le département, est en cours de mutation ; mais beaucoup d’obstacles sont à franchir en ce qui concerne le foncier pour l’installation de paysans sur de petites structures, le changement des techniques culturales et animales, l’organisation d’une distribution de proximité, le changement de mentalité des consommateurs.

Les Amap s’intègrent naturellement dans ce PAT ; elles ont déjà fait le cheminement vers une agriculture paysanne et sont un exemple. Elles doivent continuer à se développer, comme d’autres structures coopératives gérées par les paysans.

Le réseau AMAP est porteur de deux actions :

-une sur la sensibilisation d’un public étudiant

-une sur les enjeux autour de l’élevage paysan (amélioration des pratiques d’élevage vers plus de polyculture/élevage, consommation de viande, menaces sur l’élevage avicole, réforme de la PAC, ….).

C’est ce qui va être traité à la 3ième plénière du mois de mai.

et pour en savoir plus :
http://www.legrandclermont.com/projet-alimentaire-territorial